• Article du DL sur la réunion publique de Lans-en-Vercors (6 avril 2017)

    Jeudi 6 avril 2017, le collectif anti-Linky du Vercors organisait une réunion publique à Lans-en-Vercors, en présence de Pièces et main d'oeuvre.

    Une salle comble, à peine deux jours après une autre réunion sur le même thème à Méaudre, à quelques kilomètres de là : preuve de l'intérêt des habitants pour Linky, et de l'excellent travail de sensibilisation du collectif de Vercors.

    La conférence portait sur la société connectée électrique, sur son histoire locale depuis l'invention de la Houille Blanche à Grenoble, et sur l'implication de la "liaison recherche-industrie-pouvoirs publics" grenobloise dans le développement des innovations technologiques. Le stade actuel de ce développement, ce sont les "smart cities", villes connectées dont Linky fournit l'interface avec nos domiciles.

    Le débat, durant près de trois heures (!) a abordé à la fois les questions pratiques sur le refus de Linky et les questions politiques de fond sur le modèle de société proposé par le tout-connecté.

    Le maire de Lans-en-Vercors, arrivé en cours de route, a été prié par la salle de donner son avis. A titre personnel, il ne sait pas encore s'il acceptera Linky chez lui. Lucide, il reconnaît que sa propre vie privée est menacée par son mode de vie hyper-connecté (M. le maire n'a pas lâché son smartphone de la réunion). Mais tout le monde n'a pas encore renoncé à sa liberté. Quant à la décision de la commune, elle n'est pas prise, mais le maire a publiquement promis de mettre le sujet à l'ordre du jour du prochain conseil municipal.

    Cet échange nous instruit quant à la place des élus locaux dans la démocratie française. A raison, le maire signale qu'il est contraint de mettre en oeuvre des décisions prises par le parlement, quoiqu'il lui en coûte. Sa commune a dû payer la réalisation de quais de bus aux normes pour l'accessibilité... alors que les bus adaptés ne circulent pas sur le territoire. C'est donc une question de rapports de forces politiques, habitants et élus locaux unis ou non, que de s'opposer à des décisions nationales brutales et irrationnelles.

    Article du DL sur la réunion publique de Lans-en-Vercors (6 avril 2017)